Dépouille d’un serpent

Roger Judrin

Jean Paulhan avait dit au jeune Roger Judrin : « revenez me voir dans vingt ans ». À la date prévue il est venu, ponctuel, et porteur de ce livre qui confirma à l’éditeur qu’il avait vu juste. Avec ce roman, l’auteur s’engageait dans un chemin littéraire unique, distillant une prose aussi riche qu’abrupte dont les défenseurs sont désormais aussi rares qu’ardents.

Ces « aventures d’un homme qui n’en eut point » tracent le parcours d’une âme de quarante ans revenu de tout sauf du bonheur de la langue, d’un façonneur de maximes dans lesquelles il confine son monde, d’un homme sans qualité qui s’en découvre une : le style.

Révélé par les Éditions de Minuit en 1955, ce récit d’une mue a traversé le temps, patiné par les années. Il nous revient aujourd’hui, intact et venimeux.


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