Henri Duvernois, le retour

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Henri Duvernois (1875-1937) fait pour le moins figure d’oublié de l’avant-guerre, époque qui vit pourtant son large succès en librairie. Si beaucoup de ses romans et nouvelles ont pris un charmant coup de vieux, quelques uns ont gardé une distinction troublante qui mérite qu’on le tire de son purgatoire.

C’est le cas de L’Homme qui s’est retrouvé, un de ses derniers livres (1936) où il croise avec panache anticipation et psychologie pour un résultat plutôt hors norme. Il entrera au catalogue de L’Arbre vengeur le 25 septembre prochain avec des illustrations de Laurent Bourlaud.

Petit aperçu biographique du Monsieur :

Henri Duvernois, de son vrai nom Henri Simon Schwabacher, est né à Paris en 1875, d’un père hongrois et d’une mère hollandaise. A l’âge de 11 ans, il perd son père. Après des études moyennes, il entre, à 17 ans, comme secrétaire de la «Bibliothèque Charpentier», célèbre collection de l’époque. Puis il devient journaliste et collabore à nombre de journaux et revues, dont Le Journal, Le Matin, Fémina, Comoedia, Candide ou encore L’Illustration. Il commence à écrire des nouvelles, sur le conseil de Catulle Mendès, qu’il publie dans les journaux puis en volumes : Les Marchandes d’oubliFifinoiseauLe Chien qui parleLa Lune de Fiel, etc…Il rencontre son premier succès en 1908, avec Crapotte, un roman qui lui valut nombre d’éloges de la part de ses confrères. Très intéressé par le cinéma, il signe les dialogues de 5 films, dont Le Scandale de Marcel Lherbier. Et au théâtre c’est un auteur à succès. De 1931 à sa mort, il publie des romans tels que Les Soeurs Hortensias, La Poule ou A l’ombre d’une femme. Riche et célèbre, nommé Commandeur de la Légion d’Honneur, il meurt en janvier 1937, à 62 ans, des suites d’une grave maladie de l’estomac.