La peur Rhoda

Rhoda Broughton, pléthorique aventurière des Lettres victoriennes et grande amie d’Henry James qui la visitait tous les soirs ne démordit jamais de l’idée que nos rêves possèdent un pouvoir sur le réel qu’il ne faut pas négliger. Cela lui inspira quelques nouvelles enlevées, inquiétantes mais aussi très drôles, car la dame indigne savait se moquer comme personne des petits délires dont les hommes (et a fortiori les dames) encombrent leur psyché. En trois histoires perfides inédites en français et que traduira pour nous Patrick Reumaux, elle raconte  quelques rêves cruels et menaçants, les meilleurs comme on le sait, ceux que l’on se plaît à colporter en souriant et avec ce léger frisson qui nous rappelle que le monde de la nuit est celui de toutes les peurs et de toutes les idées les plus invraisemblables. Ce sera en novembre, après passage à l’heure d’hiver.