Quatre vengeances

Quatre livres pour cette rentrée à L’Arbre vengeur afin de varier styles et couleurs.

Signé d’un architecte qui cultive l’humour et l’amour de la littérature, un premier roman dont le ton culotté nous a séduit : jeu sur la littérature et la sexualité, traversé par un humour singulier, il fait rire, mais pas seulement. Anatomie de l’amant de ma femme de Raphaël Rupert a des atouts et des atours.

Des années que nous préparions la sortie du recueil de cette auteure qui est surtout connue pour appartenir au groupe The Handsome Family (True detective, le générique, vous vous souvenez ?), treize nouvelles white trash qui oscillent entre terreur et rage, empathie et ironie. Un regard horrifique sur une certaine Amérique pas toujours si bien racontée par les écrivains. Peu habitués à investir ce domaine où beaucoup réussissent, nous l’osons par passion pour cette voix qui devrait séduire les amateurs d’émotion forte. Plaies de Rennie Sparks est à vif.

C’est un peu notre livre fétiche, celui qui nous a rappelé qu’un livre septuagénaire a parfois plus à raconter qu’une nouveauté. Pour lui faire encore plus d’amis, il fait désormais partie des tout premiers Arbustes véhéments, notre nouvelle collection à petit format. Un livre dont on n’oublie pas la première lecture et que l’on offre à ceux auxquels on tient (pour peu qu’ils aiment la littérature). Mes amis de Bove est un grand livre, nous lui avons fait un petit costume.

Nous achèverons septembre avec un tout petit texte dont le titre semble dire beaucoup alors qu’il ne s’agit pas d’un pamphlet mais d’une variation sur la bêtise à la manière du génial Caradec, pataphysicien et érudit. Il est accompagné d’une belle postface sur la connerie (il y en a à dire, c’est vrai) et d’une interview de l’auteur. Monsieur Tristecon chef d’entreprise est étonnant à plus d’un titre.