L’âne mort et la femme guillotinée

Jules Janin

À la fois parodie du roman noir anglo-saxon et pur récit macabre, L’Âne mort, paru en 1829 et signé du jeune et intrépide Jules Janin, alors au seuil d’une grande carrière dans les Lettres, reste, avec ses outrances et son lyrisme, une des grandes œuvres de la littérature romantique française. Ici, tout concourt à susciter la frénésie : la morgue, les personnages patibulaires, les fous, la place de Grève, les prisons mal famées, les bourreaux, le cimetière de Clamart où sont enterrés les suppliciés…
C’est dire combien cet extraordinaire roman dégage une odeur de soufre et de ténèbres.
Satire de la corruption et de l’horrible, ce roman de l’ombre et de la lumière ouvre la voie au roman fantastique moderne, ainsi qu’aux plus grands spécialistes de l’humour noir contemporain. Il a permis la jonction d’un romantisme trop frénétique et d’un modernisme échevelé. Il est actuel.