On nous disait : “Mais alors, c’est pour quand le prochain Fantascope ?” Ou : “Que nous mitonne Fleur Hopkins-Loféron dans sa toute jeune collection de merveilleux scientifique ?”. La réponse arrive. Nous aurons en effet la joie de tirer du néant ou presque un roman, connu des seuls spécialistes et encore, que Fleur est allée chercher dans on se sait quelle obscure bibliothèque, un roman d’anticipation que n’aurait pas renié Ballard, un conte grinçant composé en 1937 puis repris en 1949, signé d’un auteur hongrois qui francisa son nom pour devenir Lucien Corosi (mais Lászlò Körösi, cela sonnait bien pourtant) qui imagine un immeuble géant peuplé de milliers d’habitants n’en voulant plus sortir tant ils y sont bien (sauf un bien sûr, le héros). Satire détergente, drôle et presque visionnaire, ce “Gratte-ciel des hommes heureux” viendra étoffer notre fonds d’anticipation qui, s’il n’est pas bien touffu, n’en comporte pas moins quelques trésors inestimables. Rendez-vous fin avril pour cette découverte. Ce qui vous laisse le temps de découvrir le premier et génial Fantascope, Les petits hommes de la pinède, un roman géant.
En illustration la couverture de la première édition (trouvée miraculeusement au fin fond des réserves d’un bouquiniste limougeaud) de ce livre vraiment introuvable.
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