« La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, c’est la littérature. »
Pourquoi pas ? C’était une fable comme une autre. Pas la plus nuisible, ni la moins noble. Bien sûr, il prêchait pour sa paroisse. Mais il n’était pas loin d’y croire vraiment.
La seule religion de Victor Allier, qui a atteint le zénith de sa carrière d’éditeur, reste, en dépit de tout, cette littérature dont il défend la grandeur et la beauté au risque d’en fatiguer son entourage. Et si le doute l’étreint souvent, égaré dans cette société absurde dont la logique semble lui échapper, il n’en démord pas.
En tissant les fines attaches qui relient entre eux quelques moments de vie dispersés d’un personnage en quête de hauteur, au cœur de cette horde du microcosme éditorial observée avec ironie, Jean-Pierre Cescosse s’est fait le chroniqueur élégant et parfois impitoyable d’une époque inquiète.