Après des vies de Koltès, de Saint-Just et d’Etienne Brûlé, premier coureur de bois des Amériques — tous en quête du lieu et de la formule capables de rendre habitable ce monde dans le désir d’abord de le nommer autrement —, il fallait que ce monde lui-même se dresse et se ramasse dans le nom d’une ville : une ville-monde où se serait jouée l’Histoire en entier, ville qui fut pour cela glorieuse et maudite, avant d’être oubliée, et dont il ne reste plus rien que son nom, Babylone.
Écrire une biographie de cette ville et tenter de percer ses mystères, approcher toutes les légendes qu’elle a engendrées, cette malédiction qui perdure, c’est le projet fou et ambitieux d’un auteur qui se confronte à l’origine de l’écriture pour essayer de comprendre le monde fou d’aujourd’hui.