Un travail minutieux

Olivier Hervy trace imperturbablement, obstinément, durablement son sillon depuis des années en concoctant, comme un horloger le ferait avec ses mécaniques en apparence simples mais en réalité fort sophistiquées, des petits livres dont il a le secret : exclusivement composés de très courts textes, à la limite de l’aphorisme, qui s’articulent autour d’une thématique ou plutôt de personnages qu’ils radiographient, avec malice et perfidie, ils dépeignent une société de micro-personnages d’une humaine comédie de province.
Nous publions aujourd’hui de lui un troisième volume, bien (trop) longtemps après la parution de deux opus qui signalaient déjà son absolue originalité. On voudra bien admettre qu’il s’agit d’une littérature de niche, réservée aux enthousiastes de la forme ultracourte, mais n’est-ce pas là que se trouve la meilleure façon de s’étonner quand tout semble avoir été déjà dit ?
A retrouver dès aujourd’hui dans très peu de librairies (qui se demandent parfois ce qu’il nous prend d’éditer des livres pareils).