Comprendre un monde incompréhensible. Tel est le désir qu’a poursuivi tout au long de son étrange parcours Italo Svevo, père de la littérature italienne contemporaine – à l’égal d’un Joyce, dont il fut l’ami, pour la langue anglaise. Comprendre et raconter de toutes les façons les mystères et les méandres d’une vie qui joue des tours insaisissables.
À travers les quatre nouvelles rassemblées ici, c’est tout l’art d’un Svevo interrogateur et la finesse de son trait psychologique qui réapparaissent. Contemporain de Tchekhov auquel on l’a souvent comparé, arpenteur de la forme brève qui lui permettait de tout oser, il impose encore sa voix grave et étonnée au lecteur patient et peu pressé d’aujourd’hui.
Trois histoires de tentations et de crimes tels que l’humanité, sans fin, en commet et tels que les grands écrivains seuls savent les raconter ; trois histoires et une fable inattendue…
“Le docteur Freud n’est pas très loin bien sûr, pas plus que le cauchemar d’un monde mitteleuropéen qui se meurt en grimaçant. Et cette agonie-là, terrible, est magnifique.”
Sud Ouest Dimanche
19 décembre 2004
“L’assassinat de la Via Belpoggio regroupe quatre nouvelles méconnues et singulières du Triestin”
Livres-Hebdo
19 novembre 2004
“les quatre nouvelles ici réunies fonctionnent comme des sondes sur le devenir stylistique d’une réalité psychologique des plus magmatiques d’un certain réalisme objectiviste et social à la psychanalyse des profondeurs que Svevo fut le premier à expérimenter en Italie”
Libération
10 février 2005