À bout de souffle

La course à pied n’inspire que modérément les écrivains qui voient souvent d’un œil navré cette discipline ou l’inesthétique le dispute à l’absurde. Il y eut bien à L’Arbre vengeur l’Argumentation de Linès Fellow de Jean-Marc Aubert mais le héros marathonien en étant cul-de-jatte on pourra mettre en doute le vocable de course . Avec Jean-Louis Bailly, les 42 km 125 de l’épreuve mythique paraissent un horizon inimaginable, car les deux héros de son prochain roman, engagés dans une course à la vie à la mort, n’osent même pas concevoir la notion de kilomètre. Quasi centenaires, ils s’affrontent en un dernier combat qui soulève peu de poussière mais qui les départagera avant que l’éternité ne s’en mêle. Mathusalem sur le fil vous invitera à assister à cette course épique mais aussi à ses à-côtés, moins anecdotiques, plus troublants. C’est le premier livre du printemps de l’Arbre vengeur, c’est dire s’il est important.