Le monde de Chevillard

Quand Amaury da Cunha nous a aimablement demandé un exemplaire de L’autofictif voit une loutre en vue d’un article dans Le Monde, nous avons, légèrement désabusés, pensé que cette loutre-là aurait droit une fois encore aux joies de l’infra-paginal. C’était sans compter sur l’enthousiasme du critique qui, à côté d’un copieux et très élogieux papier consacré à Choir vu comme « un cauchemar rendu irrésistible par la virtuosité de son écriture », souligne en une colonne la « drôlerie à l’essence singulière » de l’entreprise autofictive. Si Le Monde se fait l’écho de ce génie réitéré chaque matin, l’univers est sans doute prêt à entendre la voix quotidienne d’Eric Chevillard que deux sobres volumes noirs permettent de lire et relire, ordinateur éteint.