N’a-qu’un-œil

Léon Cladel

  • > Préface d'Éric Dussert
  • > Illustrations de Nylso

Humilié puis éborgné par son cruel châtelain – d’où son surnom de N’a-qu’un-oeil – un serf de cette France profonde du XVIIIe si peu racontée par les écrivains, va rêver de vengeance pendant des années. Jusqu’au jour où la Révolution, qui a enfin gagné les confins d’un royaume gangréné par l’injustice, lui offre la possibilité de prononcer la mort du hobereau honni et recouvrer sa dignité piétinée par des décennies d’humiliation. Mais on n’abat pas en quelques jours des siècles de servitude…

Fantastique peinture des mœurs paysannes en même temps que violent réquisitoire contre la tyrannie, ce roman de colère, au style vibrant d’indignation, emporte le lecteur subjugué dans la noirceur d’un siècle qui vit les Lumières se transformer en vent de colère. Le méconnu Cladel, dont on redécouvre le brutal raffinement, donne libre cours à la force de son indignation et imagine ainsi une des plus puissantes épopées de combat de la littérature française.