« Il entra dans la salle à manger, s’installa pour dîner. On lui servit un beefsteak. C’était son plat préféré. Il le trouvait à la fois simple et reconstituant. Il le mangeait sans sel ni poivre, se méfiant de la Nature. Mais ce jour-là il repoussa le plat. Le lézard l’obsédait. Il ne pouvait le chasser de sa pensée. Combien de mouches avait-il happé ? Combien de beefsteaks avait-il, lui, Charles, mangés ? Et soudain il lui vint une idée désastreuse. »
Un banquier plonge dans la mélancolie avant de découvrir enfin l’amour, et c’est un monde inattendu qui se dévoile, une façon d’aller dénicher la beauté là où nul ne l’aurait imaginée. Le charme unique de Pierre Girard a conquis quelques lecteurs qui se reconnaissent dans le regard élégant et poétique que l’écrivain suisse porte sur la fausse banalité de nos vies. Un luxe à s’offrir dont on ne se dégoûte jamais…