Une grosse

suivie d’un petit geste commercial

Jean-Louis Bailly

Combien de bouteilles ? […] J’en apporterai une grosse. — Une grosse quoi ? demanda Zazie. […] — I veut dire douze douzaines de bouteilles, esplique Gabriel qui voit grand.

Dans le recueil que vous allez lire, si l’ivresse est au rendez-vous, ce n’est pas celle des flacons de Raymond Queneau. Car quand Jean-Louis Bailly se met au comptoir, c’est pour aligner de courtes nouvelles, à savourer à la douzaine et sans modération. On pourra néanmoins choisir, par prudence ou par plaisir, de les déguster au rythme imaginé par leur auteur : une par jour pendant cinq mois. L’occasion quotidienne de mesurer l’étendue du registre d’un écrivain aussi à l’aise dans le fantastique et le réaliste que l’humoristique, le policier ou le satirique. Généreux avec son talent, il offre même in fine à ses lecteurs un petit geste commercial avec une douzaine supplémentaire.

Faire bref est un art qui trouve ici une belle illustration. Pourquoi se priver des joies du court ?


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