Combien de bouteilles ? […] J’en apporterai une grosse. — Une grosse quoi ? demanda Zazie. […] — I veut dire douze douzaines de bouteilles, esplique Gabriel qui voit grand.
Dans le recueil que vous allez lire, si l’ivresse est au rendez-vous, ce n’est pas celle des flacons de Raymond Queneau. Car quand Jean-Louis Bailly se met au comptoir, c’est pour aligner de courtes nouvelles, à savourer à la douzaine et sans modération. On pourra néanmoins choisir, par prudence ou par plaisir, de les déguster au rythme imaginé par leur auteur : une par jour pendant cinq mois. L’occasion quotidienne de mesurer l’étendue du registre d’un écrivain aussi à l’aise dans le fantastique et le réaliste que l’humoristique, le policier ou le satirique. Généreux avec son talent, il offre même in fine à ses lecteurs un petit geste commercial avec une douzaine supplémentaire.
Faire bref est un art qui trouve ici une belle illustration. Pourquoi se priver des joies du court ?
“Un feu d’artifice d’idées drôles, inattendues, dérangeantes, un festival de contes cruels, noirs, érotiques, fantastiques.”
Alain Girard-Daudon dans 303
décembre 2015
“Qu’on dévore goulûment la grosse, ou qu’on la déguste à fines bouchées, on se délecte tout au long de ce recueil.”
Place Publique
septembre-octobre 2015
“un traité d’invention littéraire, sorte d’ars poetica de poche”
Guillaume Contré dans Le Matricule des Anges
juillet 2015
“Une lecture agréable, surprenante et incontestablement excitante.”
“Ces petits textes incisifs sont tour à tour drôles, cruels, mélancoliques ou rêveurs.”
Ouest-France
27 juin 2015