Saint-Cendre, feu d’artifice

S’il y a bien un genre que nous évitons, c’est bien le roman historique dont on sait depuis Aragon et sa sublime Semaine sainte à quel point il est suspect. Pourtant, nous ferons une entorse à notre règle non écrite en accueillant dans le catalogue de L’Arbre un livre fascinant signé d’un parfait méconnu, Maurice Maindron, qui réinventa, dans la solitude d’un monde qui l’habitait, un XVI° siècle de bruit et de fureur. Quelques romans introuvables depuis longtemps témoignent d’une frénésie littéraire à faire pâlir les tacherons du genre dont les productions encombrent les tables des libraires. Redécouvert dans les années 70 par Régine Deforges qui fut une belle éditrice, il revient donc faire un tour pour tenter d’imposer son style perçant comme l’épée, ses personnages brutaux et sensuels et ses histoires excessives. Première de ses figures, le marquis de Saint-Cendre, grand culbuteur devant l’éternel. Les plus curieux pourront faire sa connaissance à partir du 21 novembre prochain. Qu’on se le dise !