Retour sur mars

Les amateurs de littérature n’ont souvent pas le moindre regard vers ce sommet du mauvais genre que représente pour eux la Science-fiction : prêtant facilement à la caricature, souvent manipulée par les doigts grossiers d’écrivains qui considèrent qu’écrire c’est avant tout imaginer, elle échappe à des lecteurs exigeants qui y trouveraient pourtant autant matière à rêverie qu’à plaisir du texte. Dans la lignée de ces auteurs exceptionnels qui ont permis au genre d’échapper à son cercle, se situe Stanley G.Weinbaum, prodige américain mort à 33 ans en 1935 laissant derrière lui des nouvelles et des romans (dont deux seulement publiés) particulièrement intéressants. Sa nouvelle Odyssée martienne est considérée par Isaac Asimov comme l’une des trois histoires qui ont changé la science-fiction, c’est dire l’importance de ce garçon. Inventif, paradoxal, curieux, il s’ingénie à sortir du carcan et des clichés pour créer du sens, suggérant que ses décors sont des artifices. Lire cet auteur en français n’est pas aisé, nous avons donc imaginé de réunir quelques unes de ses plus belles nouvelles en un volume avec une traduction inédite de Catherine Delavallade, espérant susciter une regain d’intérêt non plus des seuls initiés mais d’un public un rien plus large. Et c’est pour quand ? Bientôt…enfin presque. Et sous quel titre ? Aux limites de l’infini