La lune vient d’Asie et la folie du Brésil

Walter Campos de Carvalho fit une belle carrière de magistrat dans son pays mais ce n’est pas pour cela qu’on a retenu son nom. Écrivain respecté par ses pairs qui le considéraient comme un cas totalement à part dans leur littérature, il a composé une poignée de livres délirants avant de se taire. Découvert en France dans les années 70 avec la caution d’Amado qui eut lui les ferveurs du public, il reste fort méconnu. Serait-ce que ses romans qui déroutent par leur structure et la folie qui les imprègne dérangeraient nos contemporains ? Ils ont en tout cas été servis chez nous par les belles traductions d’Alice Raillard. Et on distinguera aussi La vache au nez subtil paru chez Laureli avec une traduction d’Emmanuel Tugny.Nous sommes en tout cas ravis de remettre en lumière cet astre lointain qui devrait séduire ceux qui, lorsqu’ils jouent au bilboquet, ne regardent pas le bâton mais le satellite.