Que ceux qui croient que la littérature doit être optimiste, consolante et transparente, adoucir la rudesse de la vie et tendre à son lecteur un miroir apaisant, ne pas brûler mais dispenser une tiédeur rassurante, évitent à tout prix ce roman de Walter Campos de Carvalho. Le personnage qu’il y a enfermé a décidé de dire son fait au monde qui l’entoure, et peu lui importe que ce soit derrière les murs d’un hôtel qui a tout d’un asile de fous : il vitupère, s’indigne, délire, accuse, raille, provoque et malmène les conventions en nous racontant sa vie imaginaire et ses voyages insensés.
Derrière la farce et les excès d’une excitante inventivité, l’auteur brésilien, qu’on a souvent comparé à Jarry, s’en prend aux ravages nés de la furie de l’Homme incapable de vivre en paix.
La parole du fou qui au lever du soleil préfère celui de la lune est peut-être plus obscure que celle du commun des mortels. Sa douloureuse beauté n’en éclate que plus fort.
« Un grand romancier brésilien, créateur d’un monde unique, fantastique et terrible ; un grand romancier qui touche du doigt les frontières de la vie et celles de l’homme. »
Jorge AMADO
“L’autre grande réussite de l’auteur est de nous faire partager la pensée d’un aliéné structurée de manière poétique et non rationnelle.”
Stéphane Babey dans Vigousse
30 août 2019
“Un ode désespérée, pleine d’humour noir, à ceux qui préfèrent la nuit de l’âme aux faux-semblants du jour”
Guillaume Contré dans Le Matricule des Anges
mai 2019