Les 21 jours d’un Neurasthénique

Octave Mirbeau

Si Octave Mirbeau était un grand romancier, il restait cependant conscient que ce genre bourgeois méritait d’être allègrement bousculé : son entrée dans le siècle nouveau, il la fera avec un Décaméron fou et ravageur, placé sous le signe d’une maladie alors en vogue, la neurasthénie. Comme des contes cruels où défile une humanité inquiétante et odieuse qui provoque ses ricanements inspirés, les scènes de cure pyrénéenne qu’il imagine nous offrent la peinture de fripouilles, crapules, imbéciles et autres sales individus auxquels il règle leur compte d’un trait impitoyable.

Livre de l’excès d’un homme blessé qui a choisi le rire pour se venger de la folie de la société, livre du dégoût qu’une vivifiante drôlerie permet de surmonter, ce roman, dans lequel il déploie son humour ravageur, est la plus belle revanche d’un écrivain qui fit de sa colère une gloire.


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