Around the world

Grâce à l’infatigable Frédéric Roux, dont on retient trop souvent le parcours de boxeur au détriment de sa puissance d’écriture, qui nous a dit un jour qu’il s’agissait de l’un des meilleurs livres écrits sur le noble art, nous avons déniché un rare exemplaire de Quinze rounds de Henry Decoin. Stupéfaction, ce livre oublié de celui qui, après avoir été un grand athlète, devint un cinéaste de tempérament aux directions multiples, est un roman impressionnant. Récit d’un fou qui rejoue sans fin son dernier et fatal combat, Quinze rounds est vif d’intelligence et de nervosité. Ni une, ni deux, nous contactons son fils Didier, qui lui a d’ailleurs consacré un joli texte, Henri ou Henry (chez Stock) : il s’enchante de notre idée de le rééditer et nous propose même une préface filiale. Il nous parle aussi de Thomas Bauer, universitaire limougeaud spécialiste de l’histoire du sport qui a consacré une étude très complète au parcours sportif de Decoin père. Voilà ainsi mis sur le ring un projet inattendu qui paraîtra en septembre, en pleine rentrée littéraire (une autre sorte d’affrontement, mais plutôt du côté de l’arène de gladiateurs). Une résurrection comme la boxe les apprécie.