Certains textes échappent à toute classification, ils défient notre goût forcené pour les classements et la raison littéraire. En croyant faire simple on a rangé les très rares œuvres de Maurice Fourré, qui commença à être publié à soixante-quatorze ans sur les conseils de Julien Gracq, aux côtés des surréalistes. C’était réduire ses fulgurances, son insondable beauté et son mystère.
La Marraine du sel est un roman dans lequel un mythe semble s’incarner dans un décor de province. Histoire d’amour et de mort, cette vision de crime nous invite à un cérémonial illuminé qui nous transporte loin, de l’autre côté d’un miroir que l’on croyait anodin.
Un univers qui « reste en profondeur tout entier à déchiffrer » comme le soulignait avec justesse André Breton qui le découvrit.
Un livre fou qui revient faire briller sa noire lumière.