Mon poing sur la gueule

François Salvaing

Le seul événement dont peut s’enorgueillir la petite cité de Jeffrington est la naissance du futur Billy the Kid, le fils du patron du saloon. Mais le gredin a eu tôt fait d’aller accomplir ses exploits ailleurs. On comprend l’émoi de la population le jour où un gentleman, élégamment vêtu, vient bousculer la rugueuse tranquillité des lieux en proposant d’organiser un combat de boxe entre deux Noirs : il mesure peu le danger de réunir en un seul lieu les parieurs les plus acharnés et les plus violents qui se soucient des règles comme d’une guigne. Sans parler du pasteur horrifié qui exhorte ses brebis à ne pas se livrer au diable…
Les jours suivants compteront parmi les plus insensés que connaîtra jamais ce comté qui découvre un sport sans la moindre considération pour ceux qui le pratiquent, devenus de pauvres gladiateurs au milieu des rustres de l’Ouest.
Ce roman, nerveux et tendu comme un ring, saisit son lecteur à la gorge, pour ne desserrer son étreinte qu’à l’issue du dernier round, dont on sort pour le moins sonné.


PRESSE
PRESSE