Albéric Lenoir a choisi d’appeler sa fabrique de jouets mécaniques “Au Nain Géant”, de quoi susciter l’étonnement et la perplexité des Parisiens de 1860. Disparu prématurément, le génial inventeur a légué pour toute fortune à son fils Benjamin le nain en question, objet d’autant plus fabuleux que nul ne l’a vu. À charge pour le fils non seulement de l’identifier mais de le retrouver : héritage masqué dont la quête va mener notre jeune héros à travers toute l’Europe. Dans le Paris bouleversé de la Commune, à travers la Pologne effervescente, au cœur de la Bohême mystérieuse, au contact des inventions les plus folles, premier robot ou ancêtre de l’ordinateur, Benjamin nous entraîne dans ses aventures, protagoniste d’un feuilleton qu’on ne lâche plus.
Hommage trépidant à la littérature populaire, celle qui voulait tenir en haleine un lecteur captif, ce roman fantastique qui cultive l’art du merveilleux est aussi un coffre à double fond. S’y dissimule une réflexion sur la destinée de l’Homme, ce nain géant tenté par la démesure et l’ivresse de la connaissance. Et c’est tout le charme, puissant, de ce conteur érudit qu’est Marc Petit : nous ravir sans jamais cesser de nous interroger.
Ce Nain Géant, planté au milieu de votre jardin le plus secret, lui donnera une richesse que vous ne soupçonniez pas.