Rébus

Paul Gégauff est l’auteur de plusieurs romans qu’on trouvait encore il y a peu en tirage de tête chez Minuit. Après Les Mauvais plaisants en 1951 et Le Toit des autres en 1952, il fait paraître en 1957 Rébus qu’il considéra ensuite comme son roman préféré. Celui-ci témoigne autant de l’excentricité de son auteur que de son style, toujours éclatant. Il met en scène Rodolphe, jeune homme riche qui s’ennuie et qui décide un beau jour de convier ses amis pour le déménagement au long cours de sa baraque de vingt-trois pièces classée monument historique. Il est surtout question de “faire la noce” mais sans femmes, et de balancer par la fenêtre le mobilier. Il s’agit aussi de se livrer à un joyeux saccage de l’ordre bourgeois, car rien ne va échapper à leur malicieuse et épuisante furie dévastatrice. Objets puis idées vont passer de vilains moments de remise en question.
Mais n’y a-t-il pas quelque danger à vouloir tout détruire ? En voulant aller au bout de son défi, la bande va dangereusement se diriger vers un précipice, si ce n’est pas simplement un trou…