Ah ! Courteline…

“Avec les années, le côté vaudevillesque l’a emporté dans les mémoires sur la philosophie du désespoir, et surtout, nous avons oublié combien l’écrivain élevé dans sa prime enfance en Touraine chez ses grands-parents, se révèle un auteur plein de perfidies réjouissantes. On se love dans son écriture saignante, faite d’arabesques et de précisions d’entomologiste.” C’est au critique Thomas Morales (merci à lui) que l’on doit ces lignes dans un article qui vient rappeler que Courteline mérite (beaucoup) mieux que la paresseuse postérité où on le cantonne. “Les faux-héros de ce styliste à l’encre noire, sont souvent de petits bourgeois vindicatifs, des fonctionnaires transparents ou des théâtreuses rapaces.” Et on ne s’étonne pas de rire devant ses petits personnages ridicules ou devant ses humbles figures qui décident de ne pas se laisser faire par les imbéciles. Les habits ont changé, celui ou celle qui les porte reste fidèle à sa ligne de conduite : tordue et erratique. Nous pensons qu’il faut enfin relire Courteline (même si ce n’est pas un écrivain américain branché) !En librairie (enfin dans quelques unes, hein, faut pas exagérer non plus) aujourd’hui.