Un bouquet de trois étranges fleurs pour notre rentrée littéraire qui illustre notre goût pour le singulier, le bizarre, l’humour, peut-être un peu éloigné de ce qui est tendance (mais nous sommes patients, le vent tournera… ou pas). Avec Stéphane Guyon (en août) c’est un regard aiguisé sur la pire des aliénations au travail : l’ennui qui dévore les individus et dont on peut parfois se sauver grâce à la littérature. Avec André Maurois (en septembre), c’est l’art désormais négligé du pastiche que nous remettons en avant, Le côté de Chelsea constituant sans doute le plus drôle et le plus spirituel des hommages à Proust, grand pasticheur devant l’Éternel. Quant à Ricardo Elias (en octobre), c’est notre découverte sud-américaine grâce à Guillaume Contré qui est allé chercher ce Chilien dans on ne sait quelle invisible forêt pour notre bonheur jurassique : on y croit un peu (beaucoup ?).
Voilà, le bouquet est prêt. Reste à convaincre libraires puis lecteurs de la senteur exceptionnelle de ces fleurs…