Voilà un temps à fréquenter les librairies et les musées, lieux de fraîcheur pour le corps et surtout pour l’âme. Par un heureux hasard (ou une fine anticipation), notre roman de rentrée qui sort ce jour (sonnez les cors !), plonge son lecteur dans les méandres du plus grand d’entre eux, le Louvre, ce pays dont on connaît les paysages et moins les habitants : c’est précisément l’un d’entre eux, un de ces gardiens voués à l’invisibilité et à l’ennui, qui en est l’arpenteur inquiet puis révolté, de cette espèce de petit gibier qu’on ne chasse même pas, ou alors avec un bon coup de pied dans le bas du dos quand il se fait encombrant. Nous sommes très heureux que Stéphane Guyon, qui n’en est pas à son coup d’essai, ait pensé à notre arbre pour ce texte écrit à l’économie et à la colère contenue, un beau viatique pour des temps troublés. Peut-être votre libraire sera-t-il tenté de lui donner sa chance au milieu des inévitables cadors du moment. Sinon, nous avons quelques uns dans nos stocks (où il fait actuellement 46°, ça fait vraiment du bien quand on en sort…).
La méfiance du gibier sort aujourd’hui, un mardi.