Un coup de folie ? Peut-être. Fatal ? (Ce serait dommage). Un livre génial ? Sans aucun doute. Nous recevons aujourd’hui La femme qui avait deux bouches, réédition d’un recueil d’Alain Fleischer que nous considérons comme l’un des plus extraordinaires du XXème siècle français, accompagné d’une nouveauté de ce même auteur que nous plaçons très très haut dans notre panthéon personnel. Vingt-cinq ans ont passé depuis notre première lecture de ce livre incroyable (qui reste à notre chevet depuis) et notre enthousiasme n’a pas faibli : 700 pages (notre plus gros livre à ce jour) de littérature inventive, drôle, excessive, démesurée, autour du thème de la bouche (la parole, le goût, l’amour, le chant, …). Un livre méconnu, que nous augmentons de deux nouvelles restées inédites, parce que ne rentrant pas dans les canons d’un quelconque genre. Folie de rééditer un tel livre sans équivalent ? Plutôt une sorte de profession de foi envers cette littérature qui nous nourrit (mais là, concrètement, ce n’est vraiment pas certain…) et parfois nous exalte. Et pour augmenter notre ferveur s’il en est besoin, paraîtra en même temps un petit recueil inédit d’Alain Fleischer, Risibles malentendus, qui prouvera que le talent de l’écrivain ne faiblit pas avec les années. Nous reste à convaincre une poignée de forcenées et de forcenés. Il en reste !
Rendez-vous le 6 octobre.