Proust n’est pas qu’une grande affaire française. Nos amis anglais l’aimaient et le célébraient avant sa disparition, et pas seulement la groupe de Bloomsbury, Virginia Woolf en tête. Le merveilleux pastiche d’André Maurois, Le Coté de Chelsea, que nous rééditons (soixante ans après sa dernière édition, le 15 septembre prochain) le prouve avec drôlerie et finesse en imaginant le voyage jamais advenu du narrateur de la Recherche en Angleterre. Et celles et ceux qui auront lu le merveilleux livre du très british Alain de Botton, “Comment Proust peut changer votre vie” (que nous aimerions tant rééditer) pourront confirmer sans aucun doute cet étrange lien qui unit les Britanniques et l’auteur le plus “étendu” (voire couché) de notre littérature. Nous sommes d’ailleurs tombés sur son adaptation par la BBC avec Ralph Fiennes dans le rôle de Marcel, on vous en conseille le visionnage (mais pas de sous-titres).
Bref, Proust reste du dernier chic anglais, un peu comme nous. La preuve dans quelques jours