Ceux du trimard

Marc Stéphane

« Voici un livre extraordinaire, unique, délectable, descendant en droite ligne de Rabelais, écrit dans le beau parler du trimard, que j’estime le roi des argots, sous le soleil brûlant de la route, par un anarcho, c’est évident, par une sorte de Vallès rustique, mais parfaitement sain et franc, et dru (…) Il s’apparente pas mal à Villon, mais sa cadence, merveilleusement classique, est prosaïque. Une sorte de gaîté, de rumeur de joyeuse misère, la débine, la sueur, la soif et la faim (…) Je dois vous prévenir qu’un pareil livre ne doit pas être mis entre les mains des jeunes filles ; qu’il est d’une liberté totale. Mais, étant cynique, il n’est pas pervers, et même les traits de finesse y abondent (…) Marc Stéphane est un authentique chemineau, aussi maître de son métier et de sa plume qu’un Flaubert, et beaucoup plus âpre et profond qu’un Maupassant. »

L’enthousiasme de Léon Daudet fut contagieux, il fit découvrir cet incroyable auteur et nous permet de relire aujourd’hui ce chef-d’œuvre inclassable.