L’homme qui comprenait les femmes

Leonard Merrick

« Il naît de temps à autre un homme qui connaît instinctivement l’esprit féminin », se dit Wendover quand il découvre qu’on loue la profondeur psychologique de ses romans. Une chance véritable que cette connaissance instinctive… car le jeune auteur, en fait d’expérience, n’en a aucune et ne comprend pas pourquoi ce qui marche si bien dans ses œuvres n’est d’aucun secours dans la vie réelle.

À l’instar de ce malheureux garçon, les personnages de Leonard Merrick mesurent mal de quelles “petites ironies” sont faits leurs rapports avec les dames quand ce n’est pas simplement avec la vie, qui n’en est pas avare. D’une acuité qui ne vire jamais à la cruauté, l’auteur britannique, révéré par ses pairs mais négligé par le public, a porté haut cet humour anglais et cette élégance d’être profond sans cesser d’être divertissant.