Un homme couvert de dettes et incapable de se refaire imagine un crime puis le commet presque par inadvertance : le voilà à la tête d’une somme volée à la victime, désireux d’en profiter mais terrorisé à l’idée de commettre un impair qui mette la police sur sa trace.
Aux abois raconte la fuite éperdue de cet homme qui cherche consolation auprès de femmes qui le manipulent peut-être, planqué sur la Côte d’Azur puis revenant sur les lieux de son forfait. Le trouble provoqué par le livre naît de la disproportion entre la violence du crime et l’indifférence outrancière d’un meurtrier a priori sans états d’âme, décidément bien difficile à portraiturer. Cet assassin par mégarde est une figure proche et abominable, minable et fascinante.
Nous le suivrons jour par jour jusqu’au bout.