Ils s’appellent Bahabin et Dabuche, Tatave et Tur, ou Glaire et Mucus : le café et son comptoir leur tiennent lieu de salon, de confessionnal, de scène… Ils se répandent, s’épanchent, se confient en s’abreuvant d’une bière qui semble la meilleure des consolatrices ou la plus douce des compagnes.
Échos du Bon temps, en trois dialogues menés fermement au comptoir d’un de ces bistrots (il en disparaît mille par an, quelle tristesse) qui font la gloire de la France qui lève tôt le coude, Franz Bartelt, qui carbure plutôt à la belge, nous fait pénétrer dans la mousseuse intimité de ces buveurs d’absolu que sont les piliers de bar. Une philosophie s’en dégage qui peut évidemment faire de ce modeste ouvrage un viatique optimiste pour affronter les journées sans boisson.