Pourquoi cet homme refusait-il de parler sa langue originelle, la langue de son père, celle de ses aïeux et de son peuple décimé ? Pourquoi son fils pense-t-il qu’il aurait dû apprendre cette langue, le hongrois, pour toucher cet homme et l’interroger sur ses silences, sur son incapacité à évoquer autre chose que ce bon temps de naguère. C’est grâce la sœur, sa tante Lenke, la seule autre rescapée de la famille, qu’il va pouvoir apprendre ce qui est arrivé aux siens que son père tait de manière irréductible.
Ce court texte autobiographique, cette lettre au père aimé mais silencieux, est la tentative pour résoudre une énigme, pour comprendre une fuite, pour savoir au bout du compte ce qui fait qu’un homme devient un artiste et un écrivain.