Le Peuple blanc, court et inclassable, paraît en 1904.
Il passe inaperçu.
Au cœur de ce récit, un “carnet vert”, long de plusieurs dizaines de pages. Une adolescente y relate, comme “ravie”, son intrusion dans l’espace interdit de secrets sans âge : exaltée et angoissée, elle note tout ce qui la traverse, sans souci d’ordre ou d’éloquence, sans conscience du caractère souvent dérangeant de ce qu’elle dit, tant elle est trompée par sa propre innocence, tant l’aveugle aussi une innocence d’une autre nature, celle qui s’attache à ces traditions archaïques auxquelles on l’initie, à la magie des formes, aux rites merveilleux, aux mots des langages perdus ; celle aussi des contes qui l’ont bercée et dont le souvenir vient faire écho à son propre périple.
Un texte qui fascine depuis un siècle.