Les noms de ces femmes n’apparaissent pour ainsi dire pas dans les histoires de la littérature, ou du moins pas encore. Oubliées, négligées, méconnues, leurs œuvres s’éternisent souvent dans les antichambres d’une renommée posthume à laquelle elles pourraient assurément prétendre. Fouineurs, curieux, à l’écoute, nous sommes enchantés de les accueillir désormais sous nos couvertures pour leur redonner une (légère) chance d’être découvertes par de nouvelles générations.
L’autrice dont nous sortons un recueil aujourd’hui, Mary Elizabeth Counselman, n’a jamais été éditée en volume dans notre pays, ce qui est pour le moins incompréhensible tant cette figure de la littérature fantastique d’après-guerre faisait montre d’un talent de raconteuse hors pair. On retrouvait ses nouvelles, modèles du genre, à la fois précises et légèrement ironiques, dans des revues ou des anthologies à l’instar de celles publiées par Casterman. Alors, certes, l’accueil sera discret, on le sent déjà, mais il nous semblait bienvenu voire utile sinon juste de la voir rejoindre notre collection “Inconnues” où elle sera la première Américaine. Et l’ensemble est préfacé par l’ami André-François Ruaud qui en connaît un bout en matière de fantastique. Sans trop en dévoiler, on signalera la première nouvelle qui narre la rencontre au fin fond de la campagne d’une femme vivant seule avec son enfant dans l’ombre rassurante d’un immense arbre (vengeur) dont elle est intimement convaincue qu’il s’agit de son mari…
Un livre idéal pour un vendredi 13…
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