L’année du siècle

Franz Bartelt

Je ne raconte pas : J’écris. Tout doit entrer dans cette opération où je puise ma survie. Le seul sujet, c’est l’écriture. Je veux dire : le seul sujet digne d’attention ou d’intérêt. L’écriture. Le fait de s’installer pendant des heures devant un écran et d’y gâcher sa vie, comme on gâche du ciment, pour la solidifier, la rendre un peu plus immuable, la dresser comme un mur entre soi et la réalité qu’on n’a pas vécue, se donner l’illusion du concret, du construit.
Nous continuons enthousiastes l’édition du journal de Bartelt, cet écrivain à part qui arpente son étroit territoire littéraire. Sa grande œuvre cachée reste néanmoins à découvrir, des milliers de pages rangées dans son ordinateur où il tient la chronique quotidienne d’une vie d’écriture, de rencontres et d’étonnements.


PRESSE
PRESSE