Plus connu comme figure de l’anarchisme individualiste, ce Socrate d’avant-guerre, prolifique, a laissé derrière lui une abondante littérature et des essais souvent captivants. L’œuvre d’Han Ryner (pseudonyme de Jacques Elie Henri Ambroise Ner) que l’on redécouvre sporadiquement contient aussi des pépites romanesques et notamment L’Homme-Fourmi paru en 1901, histoire précise de l’année passée par un homme transformé en fourmi dans la société de ses congénères industrieuses. Étude entomologique où vient se glisser du merveilleux, ce roman introuvable depuis des décennies, mérite d’être considéré comme une œuvre marquante de l’anticipation française. De quoi nous intéresser et nous inciter à lui redonner vie. Ce devrait être fait en novembre grâce aux efforts de Natacha Vas-Dayres qui en rédigera la préface.