Connaissez-vous Leonard Merrick ?

Si vous répondez non, on ne s’en étonnera pas car l’écrivain, déjà peu connu en France de son vivant malgré son amour pour Paris, a été évacué des mémoires depuis sa mort en 1939 (une mauvaise date pour mourir…). C’est donc animés d’un fort sentiment de justice que nous proposerons en mars une sélection de nouvelles de cet ironique auteur britannique salué en son temps par Chesterton, Barrie ou Wells. L’homme qui comprenait les femmes : avec un titre pareil, nous devrions rallier les suffrages des plus curieux, ceux qui, misogynie mise à part, savent que ce genre d’individu tient du rarissime. Quant à Leonard Merrick, son talent de conteur mérite bien un nouveau petit tour en librairie.Petite biographie de l’auteur : Leonard Merrick (1864-1939) est un écrivain anglais oublié jusque dans son pays malgré l’admiration de ses pairs : J.-M.Barrie disait de lui qu’il était le «romancier des romanciers». D’origine juive, son vrai nom est Leonard Miller. Etudiant à Brighton, il émigre ensuite en Afrique du Sud à 18 ans après la ruine parentale et travaille dans une mine de diamants. De retour en Angleterre, il devient acteur et prend le nom de Merrick avant de se lancer dans l’écriture, notamment de romans, inspirés des premières années de sa vie. Il compose aussi des récits policiers.
Très apprécié de ses contemporains sans être populaire, il a droit à une édition de ses œuvres en quinze volumes présentée par de prestigieux écrivains dont H.-G. Wells, G.-K. Chesterton et  J.-M. Barrie.
En 2009 a paru une biographie de l’auteur : Leonard Merrick: A Forgotten Novelist’s Novelist signée William Baker and Jeannettes Robert Shumaker.
Nourrie de sa propre biographie, son œuvre explore les lieux et les ambiances d’une Angleterre encore engoncée dans ses préjugés victoriens, notamment à travers sa bohème. Parmi les premiers il a débarrassé la littérature anglo-saxonne de sa pudibonderie.