Paysan béarnais, le grand-père de Frédéric Roux n’était pas « du genre qu’il faut perpétuellement rappeler à l’ordre. Il a toujours obéi, même quand on ne le lui demandait pas, c’est ce qui qualifie le mieux l’espèce la plus ordinaire : l’anonyme. Il était de l’étoffe dont on fait les héros : grossière ». « Maladroit comme un cochon », il est revenu de la Grande Guerre avec une jambe en moins.
Cinquante ans après sa mort, son petit-fils ressuscite la figure de ce discret dont on a gardé la prothèse de bois dans la remise, trace dérisoire d’une guerre monstrueuse et « logique » que les hommes ont tant voulue. Impitoyable dans son analyse de cet absurde désir fait de pulsion de mort, de servitude volontaire et de bourrage de crâne, c’est en mémorialiste intime, contempteur du bellicisme et du pacifisme, qu’il déroule ce concentré de colère et de drôlerie.
Par ces temps de célébrations bruyantes, réentendre la voix de Frédéric Roux s’impose, car c’est la grande Histoire qu’il éclaire de sa propre histoire. Il le fait avec son style, lapidaire et tranchant, et c’est une magnifique réussite.
Une lecture des premières pages de son livre “Le désir de guerre” par Frédéric Roux.
“Dans ce texte qui est tout à la fois un roman, un récit et un pamphlet, l’auteur montre que les héros ne sont qu’une construction de notre imaginaire.”
Le Matricule des Anges
Janvier 2015
“ Ça commence fort, la suite est du même tonneau: acérée, stylée, lumineuse et viscéralement anarchiste.”
Grégoire Leménager dans L’Obs
27 novembre 2014
“Exercice réussi.”
Dimanche Ouest France
23 novembre 2014
“L’incipit donne le ton : d’emblée, le cauchemar a l’allure d’une farce, la farce est aussi l’allure que prennent les boiteux de la vie. Tant qu’à pleurer, on rirait bien aux larmes.”
Elsa Gribinski dans Junkpage
novembre 2014