Sept ans

Sept ans, sept ans déjà que l’autofictif croît sous la bannière vengeresse de l’arbre talençais grâce à la confiance d’un auteur qui a parié que nous grandirions en accompagnant ce magnifique projet, unique en son genre dans la littérature française actuelle : un journal en ligne qui tous les ans, fidèle à son principe d’origine de trois paragraphes, se transforme en livre pour durer dans le papier. En sept ans, l’auteur a changé, fait naître d’autres œuvres, nous avons appris à le connaître et continué à l’admirer pour son talent, son inventivité, sa fidélité, son humour et aussi, ce qui n’est pas rien, son attentive gentillesse et sa tolérance envers sa maison du Sud-Ouest dont il est un des fleurons. Avec l’Autofictif au petit pois, il nous propose cette année de la verdure en plus de ses rituels brins d’herbe à compter à l’infini, un petit pois qui n’empêche pas de dormir… Eric Chevillard est sans conteste (et sans que nous y soyons pour grand chose) un des grands auteurs contemporains, c’est une fierté joyeuse d’entamer chaque année avec un nouvel opus de cette entreprise qui défie les genres. On souhaite à tous les amateurs de les collectionner et de ne pas manquer ce numéro, le sept, qui porte bonheur, comme chacun sait…