Bien sûr, cela fait des décennies que la littérature nous annonce l’anéantissement de la race humaine, notre capacité à nous détruire ne se discutant plus. Beaucoup de livres pour un sujet aussi crucial, mais dans le lot peu de chefs-d’œuvre…
Quinzinzinzili, ce roman au titre improbable, est pourtant de ceux-là, ses rares lecteurs n’en démordent pas, qui s’étonnent toujours de son ironie visionnaire, de son pessimisme halluciné et de ses trouvailles géniales. Publié en 1935, il a été imaginé par Régis Messac (1893-1945), considéré comme l’un des précurseurs du genre, et nous entraîne après le cataclysme, à la suite du dernier des adultes, témoin stupéfait de la renaissance du genre humain : sous ses yeux désabusés, un groupe d’enfants réinvente une Humanité dont l’Histoire a disparu. Et Messac, qui sait que la Civilisation est mortelle, nous offre le spectacle d’une poignée de gosses en train de lui régler son compte…
Stupéfiant, Quinzinzinzili renaît et devrait susciter l’admiration de ceux qui croient davantage aux vertus des Lettres qu’à celles de l’Homme.
“Un précurseur cynique et visionnaire.”
Stéphane Babey dans Vigousse
août 2022
“Un texte toujours aussi mordant (…) au titre étrange et difficilement prononçable, qui garde une puissance d’évocation sans pareil..”
Frédérique Roussel dans Libération
février 2022
“[Un] roman affreusement drôle et désespéré.”
Le Canard Enchaîné,
3 décembre 2007
“Un joyau contre-utopique qui fait rire tout en faisant froid dans le dos.”
Chronic’Art, novembre 2007
“Une contre-utopie qua le lecteur lira jusqu’au bout pour en comprendre le titre étrange.”
Libération,
3 janvier 2008