« Ah ! L’horreur sinistre des braves gens !… » Tandis qu’on se déchaîne autour de l’affaire Dreyfus, Octave Mirbeau, son plus ardent défenseur, est secoué de dégoût. Les Mémoires de mon ami (1899) vont lui offrir l’occasion, avec ce génie qui lui est propre, de régler son compte « à cette fiction abominable et terrifiante qu’on appelle : la Société ! »
Court roman qui rejette les formes convenues, ce texte noir où perce une drôlerie désespérée, met en scène la figure d’un minable passé maître dans l’art du détachement, étranger au poids du monde et à lui-même.
Face au réel, grotesque ou monstrueux, Mirbeau impose sa cruauté et son théâtre de l’absurde, quarante ans avant l’apparition d’un certain Meursault…
“D’un style simple pour traduire les états d’âme les plus complexes, les confidences de Charles L. font de lui l’ancêtre de Meursault, le personnage central de “L’Étranger”.”
Le Monde,
26 octobre 2008
“Octave Mirbeau […] possédait l’art et la manière pour trousser des phrases à longue portée. Il demeure un révolutionnaire du regard qui voyait avant les autres.”
Le Figaro,
3 janvier 2008
“À lire au plus vite.”
La Marseillaise,
10 février 2008
“Il suffit d’un peu plus de cent pages à Mirbeau pour passer à la moulinette toutes les institutions bourgeoises dont il fut l’insatiable ennemi : la famille, l’instruction, les tribunaux, le progrès, le profit.”
Le Magazine des Livres,
août 2008