Le retour de Dahl

Qui se souvient d’André Dahl qui fit rire toute une génération avant la guerre, disparu prématurément en laissant derrière lui des livres très drôles. Son premier fut un coup de maître et lui valut une belle célébrité dont il profita dix petites années. Le soleil ne se leva pas joue sur la peur ancestrale d’un soleil qui cesse de briller au-dessus des têtes humaines, sauf qu’avec le joyeux André, ce sont les Parisiens qui en sont victimes et qui vont faire les frais de cet inexplicable caprice. Ironique, moqueur, gaillard, prodigue en jeux de mots, le narrateur s’en donne à cœur joie pour se ficher du monde mais pas de ses lecteurs qui, aujourd’hui encore, s’amusent beaucoup du rythme trépidant de son histoire. Il aurait été dommage de laisser dormir trop longtemps ce petit bijou comique qui rejoint notre collection L’Exhumérante, au service de l’humour sans date de péremption. Parution aujourd’hui chez les libraires qui savent rire (il en reste !).