De son vrai nom Léon Kuentz, André Dahl (né à Lyon en 1886) eut une vie plutôt brève consacrée au journalisme et, grâce au succès parfaitement inattendu de Le soleil ne se leva pas (paru en 1922), connut la célébrité pendant une décennie en alignant avec une allégresse communicative les titres satiriques rebondissant souvent sur une actualité qui les rend moins accessibles désormais : Voyage autour de ma loge (un cas de concierge, 1923), Le Conteur est ouvert (1926), Quand te tues-tu ? (1933) adapté à l’écran par le sublime Émile Cousinet, Contes pour la Comtesse (1933) ou Fauteuil à roulettes (1932). Il participe de cet humour que porta haut Le Canard enchaîné (où il écrivit durant deux ans) ou qu’illustrèrent les conteurs du Merle Blanc, hebdomadaire satirique qu’il fonda.
Il dirigea différents cabarets artistiques : le Moulin de la chanson et le Théâtre des Deux Ânes fondé en 1922 avec Roger Ferréol.
Il mourut en 1932, encore bien vert, terrassé par une méningite de mauvais goût.