Pendant qu’un vent à décorner les bœufs met dans tous ses étals le marché de la charmante petite ville normande de Corneilles, on s’émeut chez les placides frères Destouffes. Au cœur de leur inexpugnable maison de brique souffle en effet une brise de lubricité qu’on peine à expliquer : car en pleine lecture un peu pentue de Bouvard et Pécuchet, Paul-Olivier a découvert qu’inopinément il bandait.
Flaubert serait-il devenu un puissant aphrodisiaque pour cet homme jusqu’alors peu exigeant en la matière ?
Passé le choc de cette révélation, notre célibataire forcené, entraînant derrière lui un frère peu aguerri, va entreprendre la tardive quête de sa vie, celle du plaisir effréné, du sexe à tout prix, de l’érection sans isoloir. Une bamboche qui n’est pas sans risque…
Pervertissant le classique inachevé du grand écrivain, Jean-Yves Cendrey, dont on retrouve dans ce premier texte posthume la gouaille débridée et la langue rageuse, nous offre une hilarante partie fine littéraire, hommage au bovarysme version masculine. Un texte hors paire !