Quand Dorgelès lisait Mirbeau l’impitoyable

Trouvée dans une édition complète des années 30 une belle préface signée Roland Dorgelès qui évoque les Vingt et un jours de Mirbeau.

“Vingt et un jour : le temps d’une cure… Il ne semble pourtant pas que l’eau sulfureuse ait exercé une influence bien salutaire sur l’humeur de mon grand homme. Jamais il n’a mordu avec plus de joviale férocité. Pour la première fois, il renonçait à la convention romanesque et, cessant de prêter ses invectives à l’abbé Jules ou à Célestine, il allait se placer au centre de son livre et lancer à son compte les sarcasmes qui l’étouffaient. C’est dans ces pages d’expression directe que Mirbeau m’apparaît le mieux. Caustique, truculent, impitoyable, et d’une mauvaise foi, surtout, d’une mauvaise foi qui me ravit.”