En ce premier jour de Fructidor, L’Arbre vengeur est particulièrement fier de ce nouveau fruit mûri sur ses branches qui va apporter sa couleur à la corbeille de saison qui déborde de romans (souvent sans saveur mais il a beaucoup plu, n’est-ce pas). Saint-Just & des poussières, signé Arnaud Maïsetti, ne ressemble à aucun des livres que nous avons édités, il est pourtant dans la droite ligne de la littérature que nous aimons et défendons : tranchante, impérieuse, emportée, parfois lyrique, en un mot “écrite”, loin de cette tiédeur ambiante qui nous navre, de l’égotisme sans relief qui fait fureur. Saint-Just est un des personnages infréquentables de notre Histoire, il est devenu la caricature de l’emportement, raison de plus pour qu’un écrivain se penche sur la poussière soulevée par son passage fulgurant et impitoyable. Dans La Semaine sainte, Aragon déclarait en préambule : “Ceci n’est pas un roman historique”. Voilà un avertissement qu’Arnaud Maïsetti pourrait faire sien.
