L’auteur qui aimait les arbres

Algernon Blackwood, s’il reste très célébré dans le monde anglo-saxon où il est souvent comparé à Lovecraft (qui de son côté avouait ce qu’il lui devait), demeure très méconnu dans nos contrées. Serait-ce que le fantastique qu’il déploie n’éveille plus trop d’échos dans nos cœurs secs de citadins ? Nous pensons fermement le contraire depuis notre réédition de L’homme que les arbres aimaient, au point que nous avons programmé à l’automne la publication de traductions inédites de ses plus belles nouvelles inspirées des ténébreuses et dangereuses forêts du Canada. Et comme nous aimons la jeunesse, c’est à une jeune, intrépide et entreprenante traductrice, Romane Baleynaud, qui planchait encore l’an passé sur les bancs de la faculté de Bordeaux (autre genre de milieu hostile), que nous avions confié la mission d’affronter Wendigo et autres créatures des bois. C’est un sémillant renard de l’illustration, le rebelle Greg Vezon, qui assurera la partie illustration (ses voisins assurent l’entendre hurler les nuits de pleine lune depuis qu’il a lu les nouvelles en question) de ce recueil, afin de donner le plus beau des écrins à ces histoires inquiétantes peuplées d’Indiens et d’esprits. Pour l’heure, nous vous faisons profiter de ce qui devrait être la couverture, bien chaude, du livre…